Esclave maternel, tu devras me porter,
Cris pleurs gémissements tu devras supporter.
Mon siège fera l'objet de toutes tes attentions,
Tu en examineras couleur et production.
Esclave maternel, tu devras me distraire.
Promenade ou hochet, tu pourras même chanter ;
Sache que si tu échoues, alors pour me faire taire
Esclave maternel, tu devras me porter.
Esclave maternel tu pourras t'inquiéter
De tout ce qui viendra altérer ma santé :
Gastro rhume ou bronchite l'hivernale trinité
Leur cortège de nuits grises et de cernes bleutés.
Esclave maternel, tu devras m'allaiter …
Jours et nuits au début te paraîtront se fondre,
Amour rancœur et honte viendront à se confondre,
Le fil de ta fatigue ternira ta gaieté.
Au fil de ta fatigue tu viendras à douter
De ton rôle de ton couple et même de ta valeur :
C'est moi seul(e) qui saurai là te réconforter,
Blotti(e) contre ton flanc te rendant ma chaleur.
Et chaque jour qui passe apportant son progrès,
Mes rires et gazouillis réveilleront ton entrain
Un sourire de moi et te voilà en train
D'attraper l'appareil pour l'immortaliser.
Mes avancées pataudes feront ta fierté
Mais pour l'autonomie c'est encore un peu tôt :
En attendant la marche, et pourquoi pas les mots,
Esclave maternel, tu devras me porter.
Il te faudra veiller à ma sécurité.
Jamais un seul oubli, jamais baisser ta garde :
Si horreur je devais me blesser sous ta garde
Ta vie serait trop courte pour te le pardonner.
Deux pyjamas par jour de ma bave imprégnés
Et autant de bavoirs il te faudra laver.
Quand tu auras fini toutes les autres corvées
A toi le privilège de pouvoir me baigner !
Esclave maternel si tu es assez bonne,
Au parfum de mes jours si ta vie tu me donnes
Alors ton dévouement te gagnera ce droit :
De longues années encore ma serve tu seras.
Joyeux 9ème moisiversaire mon amour